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Bonus / Malus : tout ce qu'il faut savoir
On entend souvent parler de bonus-malus, mais ce terme n’est pas forcément très clair pour celles et ceux qui n’ont pas encore le permis ou qui viennent tout juste de l’avoir.

C’est pourtant un élément très important qu’il ne faut pas négliger puisque ce bonus-malus détermine en partie vos frais d’assurance auto. Selon votre ancienneté et selon le nombre d’accidents que vous avez déclarés en étant responsable, ce coefficient augmente ou réduit vos cotisations.
Envie d’en savoir plus ? GoodMecano, en partenariat avec le comparateur d’assurances LeComparateurAssurance.com, vous explique tout ce qu’il y faut savoir à ce sujet ! 📑
Le bonus-malus, qu’est-ce que c’est ?
Vous ne retrouverez sans doute pas le terme de bonus-malus dans votre contrat d’assurance, puisque celui-ci parle plus généralement de coefficient de réduction-majoration, bien souvent abrégé en CRM.
En effet, le bonus-malus se présente sous la forme d’un coefficient, qui augmente ou diminue selon deux facteurs : le nombre d’accidents dont vous êtes responsable, et la durée de votre contrat. Si vous êtes couvert depuis 10 ans et que vous n’avez jamais été responsable d’un accident, votre CRM est alors particulièrement faible. Au contraire, si vous êtes régulièrement en tort, votre coefficient est alors sans doute élevé, tout comme vos factures d’assurance !
Rares sont les compagnies qui appliquent un malus aux conducteurs qui subissent un accident dont ils ne sont pas responsables. Cela dit, n’oubliez pas que tout n’est pas toujours tout blanc ou tout noir : lors d’un choc, les torts et les responsabilités peuvent être partagés, ce qui a dans ce cas un impact sur votre CRM. 🤝
À la date anniversaire de votre contrat, le bonus-malus est calculé par votre compagnie d’assurance. Si le coefficient a augmenté, vos cotisations augmentent aussi. Et bien sûr, s’il a diminué, vos cotisations diminuent aussi.
Prenons l’exemple d’une assurance dont le montant mensuel est, de base, fixé à 150 €. Tant que le coefficient est à 1, vous restez sur ce tarif de 150 €. Mais s’il passe par exemple à 1,25 à la suite d’un accident responsable, alors il vous faut multiplier le tarif de base par ce coefficient. On obtient donc une mensualité à 150 x 1,25 = 187,50 €. En d’autres termes, vous subissez une augmentation de 25 %.
Si vous n’avez au contraire rien eu à vous reprocher depuis plusieurs années, votre CRM est alors revu progressivement à la baisse. Avec un coefficient réduit à 0,75, vous ne payez plus que 150 x 0,75 = 112,50 € par mois. 📉
Bonus-malus : minimum et maximum
Bien sûr, le CRM ne peut pas diminuer ou augmenter indéfiniment. Il existe un plancher et un plafond.
Le coefficient de réduction-majoration de tout automobiliste qui signe un contrat d’assurance pour la première fois est logiquement fixé à 1.
Chaque année durant laquelle aucun accident responsable n’a été enregistré permet au client de réduire son coefficient de 5 % par rapport à l’année précédente. De cette manière, il est possible de descendre son CRM jusqu’au plancher, fixé à 50 % de réduction, soit un coefficient de 0,5.
Vous venez de passer l’année sans un seul accident responsable ? Félicitations ! Pour calculer votre nouveau CRM, il vous suffit donc de prendre celui de l’année écoulée et de le multiplier par 0,95. Vous obtiendrez alors le nouveau coefficient applicable à votre contrat.
Les amoureux des mathématiques auront déjà fait le calcul : en partant d’un coefficient à 1, il faut compter tout de même presque 15 ans pour pouvoir atteindre les 50 % de réduction !
Hélas, le malus augmente bien plus vite. En effet, chaque fois que vous êtes reconnu responsable d’un accident, le coefficient est majoré de 25 %. Et si la limite basse est fixée à 0,5, dans l’autre sens le CRM peut tout de même grimper jusqu’à 3,5 ! 😱
Là encore, le calcul est simple : il vous suffit de multiplier le CRM de l’année écoulée par 1,25 pour connaître le nouveau coefficient de l’année à venir. Avec un malus qui peut vous imposer de payer jusqu’à 3,5 fois le montant de base de votre assurance, autant éviter les accidents responsables.
Comme nous l’indiquions tout à l’heure, parfois les torts sont partagés entre les deux automobilistes impliqués. Puisque la responsabilité est divisée en deux, la pénalité l’est aussi et, dans ce cas, votre malus n’augmente « que » de 12,5 %.
Vous trouvez cette politique des assurances plutôt injuste ? On a cependant une bonne nouvelle à vous annoncer : dès lors que vous n’avez aucun accident responsable pendant deux ans, votre coefficient est rétabli à 1. Ceci est valable quelle que soit la valeur de votre CRM, sauf bien sûr s’il est inférieur à 1 ! 🤓
Comment connaître mon CRM ?
Il est fort probable que votre compagnie d’assurance vous envoie régulièrement des courriers, notamment à la date anniversaire de votre contrat, afin de vous fournir l’échéance annuelle. Si ça n’est pas le cas, ces documents importants doivent au moins vous être remis de manière dématérialisée, par mail ou sur votre compte client par exemple.
Sur ces papiers, votre assureur est tenu d’indiquer le coefficient de votre bonus-malus. Si vous n’avez pas ces documents près de vous ou si vous ne trouvez pas l’information, n’hésitez pas à contacter votre agence qui pourra vous renseigner à ce sujet. 📞
Au-delà du simple fait de vouloir connaître son CRM, cette donnée est particulièrement importante pour le cas où vous souhaiteriez changer d’assureur. En effet, de l’un à l’autre, votre bonus-malus est conservé, qu’il soit ou non à votre avantage. Ainsi, votre nouvelle compagnie d’assurance peut adapter le contrat selon votre profil.
À ne pas confondre avec le bonus-malus écologique !
Les médias ont beaucoup parlé ces dernières années du bonus-malus écologique. Celui-ci n’a strictement rien à voir avec votre assurance ! 🤭
En effet, cette taxe est déterminée en fonction de l’émission de dioxyde de carbone et du nombre de chevaux fiscaux de votre véhicule. Plus il pollue, plus il vous coûte cher. Cependant, ce n’est que lorsqu’il est mis en circulation pour la première fois que vous devez payer cette taxe écologique. Une fois la carte grise et l’immatriculation réalisées, le bonus-malus écologique n’est plus qu’un mauvais souvenir.
Comme on peut s’en douter, cette taxe a été décidée par le gouvernement dans le but de réduire la pollution et d’inciter les conducteurs à acheter des voitures plus propres. 🌍
Le bonus-malus écologique ne concerne donc que les voitures neuves, sur le point d’entrer en circulation, tandis que le bonus-malus de votre assurance auto s’applique à tous les véhicules ou presque, comme le régit le Code des Assurances.
Il n’existe que quelques exceptions, qui concernent notamment les deux roues dont la cylindrée est inférieure à 125 cm3, les véhicules destinés aux travaux agricoles, publics et forestiers, les voitures de collection ou encore les véhicules de secours.